J’ai toujours pensé qu’être maman à la maison serait facile. J’aime être à la maison: tenir mon espace organisé, cuisiner, décorer, lire, prendre un bon café en regardant la mer. Je pensais qu’avec un bébé ce serait un peu pareille… Jusqu’à ce que le sentiment de solitude vienne tranquillement “péter ma bulle”. En réalité, je ne réalisais pas tout le bien que m’apportait un quotidien avec des gens.
Dernièrement, je me suis sentie nostalgique de ma vie d’avant. Mes journées étaient si occupées par le travail que je n’avais pas le temps de m’ennuyer. De plus, j’avais des collègues avec qui je pouvais décompresser et échanger au quotidien.
Être maman à la maison, c’est différent: Il n’y a pas d’horaire précis, pas d’appels entrants et pas de meetings hebdomadaires. Il n’y a pas de “collègues” de maison: contrairement au travail, il n’y a pas de gens qui viennent avec la job de maman. Les journées ressemblent plus à un canevas vide qu’il faut peinturer, ou une page vierge qui attend d’être écrite. Sauf que parfois on a le syndrome de la page blanche…
On sait que le social nous manque, mais on ne sait pas trop comment le résoudre. On pense à des gens avec qui on pourrait passer du temps, des activités qu’on pourrait faire mais on se décourage:
“On a pas le même horaire, c’est trop compliqué.”
“Je ne voudrais pas les déranger.”
“Ah, il me semble que ça va prendre un effort pour voir cette personne là.”
“On se connait pas bien, je ne sais pas trop de quoi on va parler…”
Les excuses pour rester dans notre cocon avec bébé sont nombreuses. On aime souvent plus vivre avec le sentiment de solitude qu’avec la peur de déranger. Mais le défi de sortir et de créer de nouvelles relations en vaut toutefois la peine. Que ce soit pour s’entraider, discuter, s’inspirer, se mettre au défi, se questionner, ou rire; on a besoin les uns des autres. Et ça, c’est vrai même pour les personnes les plus solitaires et indépendantes.
Étrangement, je suis reconnaissante pour la période où je me suis sentie plus seule. Ça m’a ouvert les yeux sur la solitude que d’autres gens autour de moi vivent, et ça m’a poussé à vouloir créer des relations et entretenir celles que j’ai déjà.
Quoi que je n’aille pas de “solution miracle” pour combattre la solitude, voici quelques pistes de réflexion que j’ai eu dernièrement qui m’aident dans mon cheminement vers une vie plus entourée:
1. Délaisser la peur de déranger
Il y a des semaines ou on fait des efforts pour voir des gens et ça ne fonctionne juste pas. Après plusieurs reprises d’inviter quelqu’un, ça arrive d’avoir la peur d’être “tannante”. Je crois qu’en vrai, plus on persévère, plus les autres penseront à nous la prochaine fois qu’ils sont disponibles.
Il arrive aussi de ne pas vouloir être la personne qui est dans le besoin, celle qui se sent seule. On veut être disponible seulement quand on va bien et qu’on a quelque chose à apporter aux autres. Pourtant, c’est souvent en étant vulnérable qu’on créé les liens les plus forts.
2. Délaisser le mensonge qu’une seule personne peut combler tous mes besoins émotionnels
Ok, on a (peut-être) tous rêvé d’avoir une “amie-maman-âme-soeur”: Nos enfants ont le même âge, nos maris sont meilleurs amis, on fait nos activités ensemble, on a la même vision sur comment élever nos enfants, on partage la même routine, on a les mêmes intérêts… Bref, une amie avec qui on peut tout faire, avec nos enfants, sans jamais se sentir seule. Malheureusement, ce rêve utopique est très peu réaliste.
La vérité, c’est qu’on a besoin de plusieures personnes pour divers aspects de notre vie. La personne avec laquelle je m’entraine ne sera pas nécessairement la même avec laquelle j’irais magasiner. De la même manière, la personne vers laquelle je me tourne pour de la sagesse dans des difficultés personnelles ne sera pas toujours la même que pour de l’encouragement dans des projets professionnels.
C’est impossible pour une seule personne de répondre à tous nos besoins (ca, c’est aussi vrai pour nos conjoints). C’est quand on accepte et qu’on est reconnaissant pour l’aspect unique que chaque personne apporte dans notre vie qu’on peut vivre le bonheur d’avoir un “village”.
3. Créer des liens prend une part de sacrifice
Quand on vit de la solitude, la dernière chose qu’on a envie de se faire dire c’est qu’il faut faire un effort. Il semble que la solitude est déjà assez lourde. Toutefois, qu’on le veuille ou non, de laisser des gens entrer dans notre quotidien nous enlève une part du contrôle de la journée. Il arrive qu’on doive délaisser une partie de la routine, et que bébé n’ait pas toutes ses heures de sommeil précieuses. Il arrive que la visite qui entre dans la maison ajoute de la vaisselle à la pile qui était déjà assez grande. Il arrive qu’on doive entretenir des conversations un peu plus longtemps qu’aurait choisi notre cerveau à moitié endormi.
Pourtant, c’est ces petits sacrifices qui expliquent la valeur des amitiés qu’on souhaite entretenir !
Si vous avez des trucs ou réflexions qui vous aident ou vous ont aidé dans des moments de solitude, j’aimerais les connaître! N’hésitez-pas à laisser vos commentaires !
Lara says
Ici nous nous sommes parties un club de sport pour femmes qui veut se remettre ou garder en forme! Ça mixe le besoin de voir des gens avec le besoin de bouger puis le côté “sans enfant”.
Sinon, j’ai appris à parler aux gens partout où je vais. Je suis à l’épicerie, un bonjour et une petite blague où un compliment. Je suis au parc, je m’intéresse aux mamans et papas qui sont là avec leurs enfants. Je suis dehors, je parle avec mon voisin qui sort fumer et je lui demande ce qu’il fait de bon ces temps-ci. Pour de vrai, les gens adorent qu’on leur parle. Ça remplit nos journées de petites discussions par ici et par la qui au bout de la journée nous ont fait socialiser! Et ça permet souvent de partager Dieu et L’esprit!
Rosie says
Wow ! Vraiment une belle initiative pour le club de sport ! Moi aussi je parle plus souvent aux gens quand je sors, et ça fait du bien! C’est vraiment cool que tu puisses parler de Dieu aussi au travers de ton quotidien <3