Partie 3 | La naissance
Au courant de la nuit de Dimanche à Lundi, fidèle à mes habitudes du troisième trimestre, je me lève pour faire un pipi. Vessie vidée, je retourne vers mon lit quand tout à coup, je perds mes eaux!
Je réveille mon mari, qui est encore un peu “buzzé” des médicaments qu’il vient tout juste d’avaler: “Chéri, je crois que j’ai perdu mes eaux !” Bonne nouvelle : ça à l’air que notre enfant ne voulait pas que son père rate l’accouchement non plus!
On se dirige vers l’hôpital. Disons qu’à ce point-ci, le personnel de l’hôpital commence à nous connaître à cause de l’accident !
Ils m’envoient vers la salle d’accouchement, où les contractions débutent progressivement. Vers 6h00 du matin, on appelle mon accompagnante à la naissance. Je ressens que j’aurai besoin d’elle pour m’aider à gérer la douleur.
La doula se présente, cafés en main. Sa douceur et son calme nous rassurent, et elle me promet que mon corps saura s’adapter aux contractions au fur et à mesure qu’elles s’intensifient.
Le travail avance et les contractions s’intensifient. Je prends un bain, le tout est encore supportable. On retourne à la chambre pour du monitoring. Le bébé se porte toujours bien, et les contractions sont de plus en plus régulières.
On retourne au bain – cette fois-ci les contractions semblent insupportables. Je me sens épuisée. Lorsque l’infirmière nous dit que je dois retourner à la chambre pour que le médecin vérifie le travail, le trajet vers la chambre semble impossible. Ma doula suggère qu’on m’allonge au sol et que la médecin vérifie le travail à même la salle de bain.
La médecin m’annonce que je suis dilatée à 7 cm. Je fonds en larmes de joie! Je ne croyais jamais être en mesure de me rendre jusque là!
On me propose la péridurale puisque le risque de césarienne est toujours présent. J’accepte immédiatement; à ce stade, le travail est déjà bien entamé et le risque qu’il ralentisse est minime.
Une fois la péridurale qui fait effet, j’en profite pour faire une petite sieste. Je reprends des forces pour la poussée qui s’en vient. La sensation est un peu étrange… La douleur qui était si vive a soudainement disparu.
Les contractions s’intensifient, et je sens le bébé descendre. Le personnel médical revient pour la poussée. La salle est pleine: plusieurs infirmières sont curieuses d’assister pour la première fois à un accouchement par voie basse d’un bébé en siège.
La poussée est difficile. Les infirmières font une course à relais pour m’éponger avec des débarbouillettes d’eau froide. Après 1 heure de poussée, la gynécologue commence à voir le risque: “Je te laisse 15 minutes ma belle, sinon on doit monter en césarienne”.
Ses paroles ne sont pas une menace, mais elles ont l’effet de me donner une nouvelle volonté, une nouvelle force. Je pense: “Ce n’est pas vrai que j’ai vécu toutes ces souffrances pour finir en chirurgie!” (Quoi que si ça avait été le dénouement pour que mon bébé sorte en santé, j’en aurais été reconnaissante tout de même!)
Après plusieurs poussées et quelques manœuvres du médecin, le bébé sort ! Je tremble, exténuée. Les tremblements se transforment en larmes de joie au moment où Léo est déposé sur moi.
J’ai le bonheur de rencontrer mon garçon.💙
Je tiens à mentionner que je me sens vraiment reconnaissante pour mon accompagnante à la naissance et l’équipe médicale qui était présents lors de mon accouchement. J’ai vraiment senti une ambiance de soutien et une énergie positive. Je n’aurais pas pu y arriver sans eux.
Je partage cette histoire dans l’espoir de donner un peu d’encouragement à d’autres mamans qui ont des grossesses à risque ou qui vivent des situations particulières autour de leur accouchement.
Quand je repense à ces évènements, je suis de plus en plus convaincue: Dieu prend soin de nous. Malgré toutes les souffrances et les émotions parcourues, il nous a donné la force et les ressources nécessaires pour passer au travers.
Et toi, est-ce que ton/tes accouchement(s) s’est déroulé comme tu l’aurais souhaité ? Qu’as tu retenu de ton/ tes expériences ? Ça me ferait plaisir de lire vos histoires !
Je ne m’étais pas fait idée de comment j’espérais mes accouchements. Par contre à mon deuxième je ne pensais pas du tout que ce serait moi qui demanderais une provocation. À mon première j’avais accouché à 38 sem pile. Tout le personnel m’avait mis en garde pour mon deuxième. Ils m’avaient dit de pas niaiser dès que le travail commencerait. Alors j’étais sur mes gardes au 2e. 38 sem arrive, 39 sem arrive, 40 sem. Ça fait depuis la sem 37 que je suis en faux travail à coup de 6h contractions aux 5 min. A chaque jour. Je me pointe régulièrement parce que je perds mon bouchon muqueuse en continue parce que il se régénére. Je suis épuisée. Pu capable. Je suis allée en acupuncture, j’ai bu des tasses de thé de feuilles de framboisiers, j’ai fait un abus d’exercices. Le bébé était descendu à 60% mais j’étais juste dilatée à 3+. Après 3 sem en travail tu veux que ça finisse, vite. Alors à 40 sem, je suis allée à la maternité et je suis partie à brailler. Ça faisait mon 3e monitoring en 2 sem. Je leur ai dit que j’étais pu capable. Que j’avais pu d’énergie. Que jvoulais pu être enceinte, ni accoucher. J’étais trop fatiguée. Je vomissait à tous les jours encore comme au début, comme à mon 1er d’ailleurs. Je dormais que 2 ou 3 heures par jours. Et avoir un bébé descendu entre les jambes pendant 3 sem, ça rend les déplacements difficiles. Ils m’ont proposé de me crever les eaux vers 21h puisqu’ils avaient pas grand monde en travail ce soir là. J’ai pas hésité et j’ai accepté en braillant. À 21h Ils crèvent mes eaux et le travail s’intensifie immédiatement au 3 min et 3h plus tard j’avais Deran. Yetait hyyyper grand et lourd hahah. Il était ben dans mon ventre mettons. Mettons que je m’attendais à tout sauf ce genre daccouchement là haha
C’est spécial comment notre corps peut nous surprendre ! Comment deux accouchements de la même femme peuvent être totalement différents ! Merci de nous partager cela ! Tu devais tellement être contente de non seulement rencontrer ton bébé, mais aussi de ne plus être enceinte haha !