Partie 2 | L’imprévu
Le vendredi précédant la naissance de Léo, mon mari travaille dans notre garage pendant que je suis dans la maison. Soudainement, il arrive en courant dans la maison, la main en sang. “On doit aller a l’hôpital, je me suis coupé un doigt – je suis même pas sûr que mon doigt est encore attaché à ma main.”.
On enveloppe sa main à l’aide d’une guenille, et on cours vers la voiture pour se diriger vers l’hôpital. On appelle l’ambulance en chemin en espérant pouvoir les rencontrer à mi-chemin pour que l’admission à l’urgence se fasse le plus rapidement possible.
Après environ 15 minutes de conduite, on rencontre enfin l’ambulance. Je laisse mon mari entre leurs bonnes mains, et je me dirige vers l’hôpital.
En arrivant, je dois attendre qu’il soit admis avant de pouvoir le voir. Je ne me doute pas de ce qui arrivera – l’accident s’est produit tellement rapidement que je n’ai aucune idée de l’état de sa main. J’ai confiance que les médecins pourront certainement faire quelque chose.
Je peux enfin aller le voir. On se dirige ensuite vers un autre département, afin qu’ils évaluent l’état de sa main… Il se fait annoncer qu’un de ses doigts doit être partiellement amputé.
Il n’est pas prêt à cette éventualité. Il demande donc qu’on rattache ce qu’il reste de son doigt en espérant avoir un avis différent des chirurgiens plasticiens de l’extérieur.
Cette nuit là , le sommeil n’est pas très profond. L’accident est sur “replay” dans ma tête. Les émotions m’ont vidé d’énergie. Je parle à Dieu : “Je n’ai pas la force d’accoucher. Aide-moi.” La pensée d’avoir une césarienne me revient à l’esprit. J’espère que ce ne sera pas la finalité, parce que je sais que de prendre soin d’un nouveau-né si nous sommes tous les deux en convalescence sera difficile. Mais en même temps, le fait d’avoir une césarienne planifiée enlèverait un peu de stress dans la situation.
Dans les jours qui suivent, nous concluons qu’il vaut la peine qu’il se rende à Québec pour avoir un deuxième avis sur la décision d’amputer son doigt. Cette décision est également lourde de conséquences: mon mari risque de ne pas être présent à l’accouchement. J’essaie de rationaliser le tout dans ma tête: en dernier recours je serai accompagnée de ma doula, et mon mari aura tout fait pour avoir une qualité de vie avec sa main…
Le vol d’avion est donc réservé pour le lundi suivant. Je prie que Léo reste dans mon bedon jusqu’au retour de mon amoureux!
Quelqu’un d’autre a vécu une tournure d’événements imprévue juste avant d’accoucher ? Je suis curieuse de vous lire !
Lara says
À mon premier, j’ai fait une fausse couche. Je suis retombée enceinte 3 semaines après. Sauf que nous nous sommes ramassés à la rue en même temps que j’apprenais que j’étais enceinte. Le propriétaire de l’appartement dans lequel on s’en allait nous a laissé tombé et a loué son logement à quelqu un d’autres qq semaines auparavant sans nous le dire. On a donc dû aller vivre chez mes beaux parents pendant quelques mois. On a su ensuite que c’était le plan de Dieu puisqu’il nous avait réservé un logement milles fois mieux et dans lequel on allait pouvoir avoir nos 2 enfants et rester plusieurs années.
Rosie says
Je ne peux imaginer tout le stress que tous ces évènements ont pu engendrer pour toi & ton mari ! C’est tellement rassurant de voir les choses arrangés par Dieu au fil du temps.